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Décider avec émotion, OUI mais !
Une raquette et une balle coûtent 11 dollars à elles deux. La raquette coûte 10 dollars de plus que la balle. Combien coûte la balle ? Répondez à la question avant de continuer :
Lorsque je demande aux participants d’une formation s’ils sont de bons décideurs, la majorité d’entre eux me répondent dans l’affirmative. Mais lorsque je les confronte dans leur choix en fonction de situations fictives, la majorité s’aperçoit qu’ils réagissent trop rapidement. Je m’aperçois qu’ils sont souvent dépassés par l’ampleur de toutes les décisions qu’ils doivent prendre dans une journée et que les conséquences de leurs décisions ne sont pas toujours évaluées à leur juste valeur.
Mitzberg décrivait le poste du gestionnaire comme un poste sans routine, un poste où la personne doit faire avec l’imprévu continuellement, prendre des décisions au quart de tour tout en protégeant l’estime de soi des gens qui l’entourent afin de les amener à se dépasser.
Dans les organisations, la décision est perçue comme un processus rationnel. Or, cette rationalité décisionnelle des gestionnaires dépend également des émotions. L’émotion sera toujours présente dans la prise de décision et cette émotion nécessaire peut susciter des biais. C’est pour cette raison qu’il devient important de prendre, dans certains cas, un peu de recul afin de s’assurer de la qualité de la décision en fonction des informations que vous détenez.
Voici un petit test pour prendre conscience du genre de décideur que vous êtes?
1) Êtes-vous quelqu’un qui ne sait pas décider ? OUI NON
2) Êtes-vous quelqu’un qui remet sans cesse à demain les décisions qui doivent être prises ? OUI NON
3) Êtes-vous quelqu’un qui hésite continuellement entre deux options ? OUI NON
4) Passez-vous votre temps à vous questionner lorsque vous avez pris votre décision ? OUI NON
5) Passez-vous votre temps à vous questionner sur ce que vous pourriez manquer si vous prenez une décision ? OUI NON
6) Êtes-vous quelqu’un qui passe son temps à revenir sur ses décisions ? OUI NON
7) Avez-vous de la difficulté à prendre une décision, même mineure ? OUI NON
8) Êtes-vous une personne qui prend des décisions rapidement sans penser aux conséquences de ses choix ? OUI NON
9) Êtes-vous de ceux ou celles qui ont besoin de beaucoup d’information avant de prendre une décision ? OUI NON
10) Décidez-vous toujours dans l’urgence ? OUI NON
Nous avons tous un style de décideur et nous sommes tous influencés par notre environnement, nos valeurs, nos croyances, notre état émotionnel et nos expériences passées. La bonne décision pour vous sera celle qui sera prise en fonction de votre perception de la situation et de l’analyse que vous en faites. Être en mesure de prendre une décision rapidement est souvent essentiel pour un gestionnaire, assurerez-vous seulement que vous n’êtes pas biaisé dans vos choix.
Voici les étapes de la prise de décision :
1) La perception du problème : prenez le temps d’obtenir une autre opinion du problème. Votre perception peut être faussée.
2) Identifier les solutions possibles : la première solution est rarement la meilleure, prenez du recul.
3) Déterminer des critères pour faciliter le choix de la solution retenue (financier, matériel, temps, etc.).
4) Faites votre choix et communiquez votre décision.
5) N’oubliez surtout pas d’évaluer la qualité de la décision.
Lorsqu’on prend une décision d’une certaine complexité, on est confronté à l’alternative suivante : abandonner les avantages de la solution rejetée et accepter les inconvénients de la solution choisie. Le conflit nait de cette comparaison.
La réponse est 0.50$: si vous avez répondu 1 $ à la question de départ, vous avez été plus rapide, intuitif et émotionnel ; si par contre vous avez répondu 0,50 $, c’est probablement parce que vous avez pris un peu de recul et été plus lent, plus logique et plus réfléchi. Être intuitif et rapide, c’est nécessaire, mais parfois il est préférable de prendre du recul pour prendre une meilleure décision.
Bonne semaine !